mercredi 4 novembre 2015

Données personnelles  : quelle vie après la mort ?

CaptureLesEchos2015-11-03A l'occasion de la Toussaint,  j'ai publié hier matin dans le quotidien Les Echos une enquête sur le casse-tête économique, juridique et sociétal que représentent les données numériques des personnes décédées. Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), 0,8 % de la population meurt chaque année. Ramené au 1,49 milliard d’utilisateurs de Facebook, cela fait chaque année environ 11 millions de comptes qui ne sont plus consultés par leur propriétaire, parti ad patres. Leurs données continuent à être stockées, mais, telles quelles, ne rapportent plus aucun revenu publicitaire. Détruire ces données ? Mais sur quelle base légale, et au bout de combien de temps ? Au risque de voir les héritiers porter plainte pour destruction des traces numériques de leurs proches ? Parfois, au contraire, ce sont les descendants ou les ascendants qui demandent en vain la fermeture du profil d’un parent décédé… En savoir plus sur : http://www.lesechos.fr/journal20151103/lec1_idees_et_debats/021443695774-donnees-personnelles-quelle-vie-apres-la-mort-1171611.php?Dgc0oB7r1ZwzMt63.99 Cettte enquête comporte également une interview de la secrétaire d'Etat en charge du Numérique,  Axelle Lemaire, dont le futur projet de loi devrait prévoir que tout internaute puisse définir des directives sur la conservation et la communication posthumes de ses données personnelles :  http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/021448671907-axelle-lemaire-les-usagers-doivent-pouvoir-exprimer-leurs-volontes-quant-au-devenir-de-leurs-donnees-apres-leur-mort-1171726.php   Enfin, cet article est accompagné d'un encadré sur les données de santé : http://www.lesechos.fr/journal20151103/lec1_idees_et_debats/021443789323-dix-ans-darchivage-pour-les-donnees-de-sante-1171584.php

mercredi 21 janvier 2015

Comment Uber tente de faire taire les critiques sur sa collecte de données

La start-up était critiquée pour les données qu’elle collectait sur ses clients ? Ses dirigeants répliquent par un plan de communication démontrant que les informations recueillies par Uber peuvent aider à améliorer le fonctionnement des grandes villes.

A la fin de l’année dernière, Uber, la société de San Francisco, spécialisée dans les véhicules avec chauffeur, a dû faire face à de très nombreuses critiques sur sa collecte d’information (lire : « Uber en sait-il plus sur nous que Facebook ? Ou une autre raison d’apprendre à nos enfants à respecter la vie privée »).

Quelques semaines plus tard, les dirigeants de la start-up californienne pensent avoir trouvé la parade sous la forme d’un plan de communication mettant en avant l’intérêt, pour la gestion des villes, de données recueillies par Uber.

Le Wall Street Journal (http://blogs.wsj.com/digits/2015/01/13/uber-offers-trip-data-to-cities-starting-in-boston/), le Washington Post (http://www.washingtonpost.com/blogs/wonkblog/wp/2015/01/13/uber-offers-cities-an-olive-branch-its-valuable-trip-data/), le New York Times (http://www.nytimes.com/aponline/2015/01/14/us/ap-us-boston-uber.html?_r=0), le Monde (http://siliconvalley.blog.lemonde.fr/2015/01/14/uber-accepte-de-fournir-les-donnees-de-navigation-aux-autorites/), entre autres, ont relaté au cours des derniers jours, comment Uber allait mettre à la disposition des grandes villes américaines des données anonymisées. Ces informations (heure et code postal de départ, heure et code postal d’arrivée) sont censées aider les mairies à mieux planifier leurs travaux (construction de nouvelles infrastructures - routes, transports en commun… - entretien de la voirie…).

En communication de crise, cela s’appelle prendre son interlocuteur à contre-pied : « Vous nous critiquez pour notre collecte de données ? Voyez comment ces données peuvent être utiles à la collectivité ». Le pire c’est que cela semble marcher !

Interviewé ce soir sur la radio suisse au sujet des PNR

J'ai été interviewé ce soir, mercredi 21 janvier 2015, au cours de l'émission d'actualité Forum de la radio suisse, au sujet des PNR, ces fichiers des compagnies aériennes que l'Europe voudrait réquisitionner dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Vous pouvez réécouter cette émission en podcast :


J'interviens 16 mn 44 s après le début de l'émission.


Dans mon livre Tous Fichés (éditions Télémaque), je retrace toutes les tentatives du gouvernement américain d'utiliser les nouvelles technologies pour déjouer les attentats terroristes. C'est ainsi que depuis les attentats du 11 septembre 2001, les agences de renseignement américaines ont accès aux PNR (fichiers des passagers) des compagnies aériennes desservant ou survolant les Etats-Unis : elles confrontent ces informations avec d'autres données en leur possession pour tenter de déceler des terroristes voulant entrer sur le territoire américain. L'utilisation de ces fichiers commerciaux à des fins sécuritaires peut cependant constituer une menace pour les libertés individuelles. Le Parlement européen a jusqu'ici bloqué l'utilisation des PNR en Europe à des fins de surveillance.